Humour
Entrée : 30/27/24 Euros
Le Nouveau Spectacle de Bénureau vu par Bénureau :
Pas de sujets qui fâchent !
Il n’est pas question que ce spectacle parle de sujets qui fâchent… comme par exemple… la burka… ou les musulmans… ou les pédés… Oh la ! Non ! Non ! Ou les Roms… ou du cancer … Non, non, non ! Pas non plus des handicapés… ou des petits Tunisiens… Ah non ! Jamais de la vie ! Ou des prêtres qui aiment les petits garçons, ou de Fukushima, des mosquées, de Marine, de la masturbation, des backrooms ou des mamies qui veulent s’envoyer leur petit fils…Non ! Hors de question !!
Ca va pas non ?!!!Pas question non plus de dire des grossièretés… du genre pipi caca… ou de jouer des personnages indignes. Ce doit être un spectacle souriant, avec une lumière très gaie, de la tenue et des blagues ponctuées par des sourires de l’artiste. Voir même des fous rires préréglés. Un spectacle très gentil, pour des gens gentils et qui ne parle que de choses très très gentilles…
Qu’est-ce qu’il reste comme sujet ?
Beaucoup. Des sujets souriants, comme par exemple :
. Quand on a mis des chaussettes qui ne sont pas de la même couleur… (super drôle !)
. Quand des gens se disputent en faisant la queue au cinéma (à mourir de rire !)
. Un entretien d’embauche quand on a envie de faire « hum-hum » (Je veux dire : faire pipi … super grosse poilade !). Et aussi de la drague chez les poissons rouges, des dromadaires en short, de la coiffure de Claude Guéant… Euh non !! Ca va pas non ? … Du striptease chez les fourmis… Des éléphants qui arrêtent de fumer… (Trop génial. Mortel)
Pour de vrai, l’idée du spectacle c’est quoi ?
J’étais énervé. C’est le spectacle d’un type énervé. Par tout. Moi, l’actualité, la vie, les gens, tout ! Donc quand on est énervé, on dit des choses qu’il ne faut pas dire. Quand on est énervé on ne réfléchit pas. D’ailleurs, souvent quand je réfléchis, il n’en sort jamais rien de bon.
Il vaut mieux que je dise n’importe quoi, bizarrement c’est mieux. Je me demande s’il n’y aurait pas en moi un petit homme colérique, plus malin que moi, plus méchant, plus grossier, plus tordu que moi. Qui tiendrait des propos indignes ! Et qui me forcerait à jouer des choses indignes !Aujourd’hui la satire « boboïste » se veut, piquante, acide, mais toujours politiquement correcte ou faussement incorrecte. Les gens se brident. Ils ont peur d’apparaître, lourds, aigris, violent, racistes ou pire : moralisateurs !Pourtant dans les conversations, l’heure est à la transgression. On entend tout et son contraire. Comme si le manque de repères libérait les humeurs. Alors pourquoi ne pas laisser la parole au petit homme en colère qui dit n’importe quoi ?! En tout cas, je vous préviens, moi je n’y suis pour rien. C’est pas moi, c’est lui. Ca ne peut pas être moi.