Mardi 2 Novembre, 20h33.
Entrée gratuite.
Pense-t-on avec son corps ?
Penser avec tout son corps, c’est prendre en compte ses pensées, mais aussi ses émotions, ses sensations. Cela revient parfois à contrer un mental envahissant et source de stress en réconciliant la dualité corps/esprit. Et ça, ça peut tout changer !
On a longtemps considéré que notre cerveau — notre pensée — était déterminant de nos sensations, nos attitudes, nos mouvements, nos décisions. Ainsi, notre visage serait triste parce que notre humeur est sombre. Et joyeux, quand nous sommes de « bonne humeur »…
La recherche montre, aujourd’hui, que si on s’arrange pour que notre visage inscrive un sourire, notre pensée devient plus positive, nos appréciations plus clémentes, etc.
Ce phénomène est étudié dans un cadre théorique nommé « cognition ou pensée incarnée » ou dans l’optique anglo-saxonne « embodiment cognition ». Pour résumer : si nous pensons généralement avec notre cerveau, nous pensons aussi avec notre corps.
On peut l’illustrer avec le sportif qui, s’entraînant à courir sur un tapis roulant, perçoit le bruit du tapis qui varie selon sa vitesse de roulement. Quand le tapis accélère, on enregistre un accroissement du rythme cardiaque et une augmentation de la consommation d’oxygène. Après plusieurs séances, alors que le sportif est au repos, il suffit de faire entendre le bruit du tapis pour déclencher une augmentation du rythme cardiaque et un accroissement de la consommation d’oxygène. Ce phénomène s’amplifie si on soumet, au sportif toujours inactif, le son du tapis qui accélère.
Avec des psychologues cognitivistes, des philosophes, des spécialistes.