Débat publicEntrée Libre
Organisé par le Conseil Général du Puy de Dôme. Les tests génétiques permettent aujourd’hui de pratiquer la médecine personnalisée : repérer les prédispositions génétiques comme le cancer du sein (cf Angelina Jolie) ou cibler et moduler certains traitements.
Parallèlement, le rêve — ou le cauchemar — d’Andrew Niccol dans « Bienvenue à Gattaca » est à notre portée : l’amélioration génétique d’êtres humains par la science (transhumanisme) et l’apparition au sein de l’humanité d’une couche privilégiée par sa « qualité génétique ».
Depuis le 1er séquençage du génome humain en 2001, la recherche a fait du chemin ! En 2015, il est utilisé couramment en diagnostic médical et on obtient des résultats rapides. Son coût est même passé de 2 milliards à… 1000 euros.
Cette prodigieuse avancée permet également avec une seule cellule d’analyser l’ADN d’un embryon in vitro pour faire du diagnostic préimplantatoire (DPI) de maladies chromosomiques et géniques.
On peut aussi connaître l’ADN d’un fœtus par simple prélèvement de sang maternel et, par exemple effectuer un diagnostic très fiable de trisomie 21 dès 9 semaines de grossesse.
Prochainement le diagnostic d’autres maladies génétiques sera aussi possible, posant avec acuité le problème de la place du handicap, en particulier mental, dans nos sociétés.
Bientôt, grâce à la séquence de leur génome, il sera techniquement possible de procéder au « contrôle de qualité » d’embryons obtenus par fécondation in vitro. Ainsi les parents seraient en mesure de choisir le « meilleur » embryon : son sexe, mais aussi pourquoi pas, la taille à l’âge adulte, ou encore d’autres caractéristiques physiques, voire comportementales.
Un individu et son devenir se réduisent-ils à son génome ? Quels sont les risques éthiques ?
Avec des médecins, des généticiens, des psychologues…